Le grand signal des Voirons

Tour du signal

Tour du signal (2021)

Les trois légendes des Voirons

En des temps très anciens, le sommet des Voirons abritait un temple romain, dédié à Jupiter, le dieu romain qui gouverne la terre et le ciel, ainsi que tous les êtres vivants s’y trouvant.. Quelques siècles plus tard, l’évêque de Genève n’apprécie guère de voir les paysans de ce coin de pays continuer à croire aux vertus de la déesse païenne ! Le temple impie fut donc détruit, ce qui fâchât Satan, et le décida à mener la vie dure aux chrétiens du secteur.

Satan se transforma en sanglier diabolique

Pour cela, il se transforma en un énorme sanglier semant la panique sur la montagne. Amédée de Langrin, seigneur de Brens, décida de mettre fin aux ravages de ce sanglier diabolique. Dans un premier temps, il monta seul sur la montagne, débusqua l’animal mais vit son cheval éventré par le sanglier. Lui-même ne dut son salut qu’à une fuite éperdue ! La deuxième tentative fut mieux préparée, avec rabatteurs, piqueurs et compagnons d’arme. Mais là encore, l’affaire tourna au désastre et l’animal blessa même le seigneur de Langrin avant de disparaître dans les bois.

Ainsi fut érigée la chapelle Notre-Dame-des-Voirons

Gravement touché, le chevalier jura que s’il en réchappait, il fera bâtir à cet endroit une chapelle dédiée à la Vierge. Amédée de Langrin allait finalement guérir, et tint donc sa promesse. Il fit construire en 1451 sur la montagne la chapelle de Notre-Dame-des-Voirons. Cependant, le sanglier diabolique rôdait toujours. Il connaîtra une fin édifiante. Une nuit, alors que la porte de la chapelle était restée ouverte, l’animal entra dans l’édifice. Bruits et grognements réveillèrent le sacristain qui s’empressa de fermer la porte. Ainsi acculé, l’énorme sanglier fut tué par les chasseurs, avant la curée, avec les chiens qui dévorèrent l’animal, car on n’allait tout de même pas faire des saucisses et du pâté avec un sanglier satanique !

Brigitte, jeune bergère dont la vertu égalait la beauté

Quelques années plus tard, Brigitte, une jeune bergère dont la vertu égalait la beauté, gardait ses chèvres sur les crêtes des Voirons. Elle vit soudain sortir de la forêt le dénommé Monraz, fauconnier du seigneur de Boëge. Comme possédé, l’œil lubrique, ce dernier se jeta sur la jeune fille, mais elle réussit à esquiver l’attaque et partit en courant. Arrivée au bord de l’abîme, la vertueuse Brigitte préféra se jeter dans le vide plutôt que d’être déshonorée. Deux heures plus tard, des bergers trouvèrent par hasard la jeune fille, vivante mais les pieds blessés, au pied de la falaise de cent mètres de haut. Brigitte avait la figure souriante et les yeux levés au ciel, disant assez sa reconnaissance envers Notre-Dame-des-Voirons.

Source : https://www.lemessager.fr/25068/article/2021-05-09/un-sanglier-une-pucelle-des-cous-tordus-plongez-dans-les-legendes-des-voirons